Des apprenties "stars" dans la rue Colbert, à Pertuis
Juillet 2020. Après plusieurs mois de confinement et restrictions, le soleil resplendit de nouveau dans le Luberon, le chant des cigales ramène le sourire et l’espoir d’un été “comme les autres”. Scriberina et Libertea Kids renouvellent leur partenariat pour offrir aux enfants des divertissements créatifs de qualité.
Chaque vendredi après-midi, durant tout le mois de juillet, une troupe de jeunes comédiens en herbe se réunit pour préparer un spectacle. Ils sont cinq enfants : le plus jeune a 5 ans, le plus âgé a 8 ans. Trois héros, deux héroïnes. Ensemble ils vont imaginer une histoire qui leur ressemble.
Un conte magique autour de l’amitié
Il était une fois une terrible reine maléfique dotée du puissant pouvoir de pétrifier n’importe quel humain en glace. Elle vivait seule, éloignée du monde des vivants, et n’avait pour compagnie qu’un acolyte aussi malicieux que méchant : l’espion à la course si rapide qu’il pouvait en devenir invisible. Sa mission était de repérer pour la reine les habitants du royaume qui s’aventuraient seuls en voyage. C’est ainsi qu’un jour, l’espion surprit une jeune villageoise apeurée. La reine, prévenue par son complice, surgit brusquement et avant même que la jeune fille n’ait eu le temps de crier “pitié”, la maléfique régente la transforma en statue de glace.
Un chevalier passant par là découvrit cette mystérieuse statue humaine. Il appela son amie la fée et ensemble, ils unirent leurs pouvoirs pour libérer la villageoise. Le chevalier envoya des rayons de feu en direction de la glace tandis que la fée apaisa la chaleur par de l’eau rafraichissante.
Libérée, la jeune fille raconta les sombres desseins de la reine à ses sauveurs : la régente projetait de plonger le royaume dans l’oubli en transformant tout humain en statue de glace. Aussitôt, le vaillant chevalier et l’audacieuse fée décidèrent d’unir leurs efforts. Ils demandèrent l’aide de leur ami sorcier, doué en sortilèges et dont la baguette enchantée pouvait conjurer un grand nombre de maléfices. Ensemble ils partirent capturer la reine…
Une énorme bataille fit rage. La fée fut statufiée et tenue prisonnière par l’espion rapide. Tandis que le chevalier aux yeux de feu luttait contre la glace de la reine, le sorcier parvint à immobiliser l’espion pour libérer la fée. Ensemble, ils prêtèrent main forte au chevalier pour encercler la reine maléfique… qui se mit à pleurer.
Pourquoi pleurait-elle ? Parce qu’elle avait perdu la bataille ? Non, non… Parce qu’elle se sentait seule, incomprise et sans ami. “Peut-être est-ce à cause de sa méchanceté que les gens la rejettent ?” suggéra le chevalier. Ou bien… peut-être est-elle devenue méchante pour se faire remarquer ? Qu’importe ! La généreuse fée tendit une main vers la reine : elle lui promit une amitié éternelle si elle cessait toute méchanceté et usait dorénavant de ses pouvoirs pour oeuvrer dans le bien. La reine accepta, reconnaissante et heureuse de trouver des amis sincères.
Et l’espion ? Se convertit-il aussi à la gentillesse ? Et bien… non ! Pour une obscure raison, il préfère encore rester méchant… pour le moment !
Une histoire par et pour les enfants
Dès la première séance, chaque enfant fut invité à participer à la création du conte, à s’inventer ou à s’inspirer d’un personnage qu’il aime. En tant qu’animatrice, je les interrogeais, leur posais des questions ciblées pour stimuler leur imaginaire tout en conservant une ligne directrice cohérente pour l’intrigue. La thématique retenue fut celle de l’amitié et des pouvoirs magiques.
Quelle fut la plus grande difficulté ? Sans hésiter, des répétitions sous des masques étouffants durant l’été et l’obligation des gestes barrières dans la mise en scène. Véritable défi tant pour l’animatrice que pour les enfants !
Création et improvisation
Chaque scène fut une opportunité pour les enfants de découvrir les règles du théâtre : les déplacements dans l’espace, rester face au public, parler bien fort, articuler, expressions et mimiques du visage…
Beaucoup de sérieux et tout autant de fous rire. Notre reine maléfique en particulier, pourtant novice, montra de beaux talents prometteurs de comédienne.
Aucun texte à apprendre ! Tout relève de l’improvisation “préparée”. Les enfants savent ce qu’ils doivent dire, mais… le disent à leur façon. Ils retiennent par la répétition et se soutiennent entre eux en cas de blancs.
Mise en scène d’une bataille épique !
La scène de la bataille fut chorégraphiée sur le début de la 5ème Symphonie de Beethoven. Point de mot, place aux mouvements et aux jeux de bagarres sur la musicalité. S’il ne s’agissait pas de danse à proprement parler, les enfants furent tout de même invités à écouter et à se mouvoir sur les sons : des gestes tantôt brusques et marqués sur les accents, tantôt légers et rapides sur la mélodie ; et des pauses, des instantanés sous forme de tableaux pour laisser au public le temps de comprendre la scène.
La “première” : entre stress et excitation
Cinq petits artistes, apprentis comédiens, se sont produits dans la rue Colbert à Pertuis (Vaucluse). Spectacle vivant, arts de la rue, une première expérience pour ces jeunes en proie autant au stress qu’à l’excitation.
Tous furent courageux ! Unis, solidaires, chacun incarna son personnage à merveille devant des parents et badauds ravis !
Remerciements
Nous tenons tout particulièrement à remercier notre collaboratrice Vanessa, gérante de Libertea Kids. Elle mit un espace à notre disposition pour créer et répéter mais surtout, elle régala les enfants de ses goûters savoureux durant les répétitions.
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