Mon parcours
Très tôt, on me diagnostiqua un “profil littéraire” : forte appétence pour la lecture, grande imagination, curiosité et sensibilité artistique… Mon chemin, en quelque sorte, était déjà tracé.
Après un baccalauréat scientifique qui me fit lutter et sortir de ma zone de confort, je pus enfin rejoindre le paradis des lettres modernes à la faculté. J’étais alors la première de ma famille à intégrer l’université.
Mon rêve… c’était d’écrire, devenir écrivaine. Mais ce n’est pas un vrai métier, pas vrai ? Au mieux, du divertissement, un passe-temps à côté d’un “vrai emploi”. Je n’osais pas en parler parce que je craignais d’être jugée irresponsable, rêveuse ou pire, prétentieuse. Parce que c’est bien connu, les écrivains ont été touchés par les dieux, ils sont inspirés par les muses, ce sont des génies (et des hommes, pour la plupart)… Et moi… je ne suis qu’une petite étudiante perdue dans le bassin minier.
Alors sans grande conviction, j’ai passé les concours d’enseignement. Et avec soulagement mais sans surprise, je n’ai pas été reçue.