Comment jouer au jeu de Pollyanna ? Voici un exemple. À son arrivée chez sa tante, Pollyanna espère avoir une jolie chambre avec des tapis, un miroir et un tableau au mur. Cependant sa tutrice la loge dans le grenier, sous une mansarde au mobilier restreint. Il y fait chaud et les lieux n’ont rien d’accueillant. Nancy, la servante, trouve l’attitude de sa patronne honteuse et scandaleuse. Pollyanna cherche plutôt des côtés positifs à sa situation : sans miroir, elle ne verra pas ses taches de rousseur. Et puis la fenêtre lui offre une vue grandiose, plus resplendissante que ne le serait un tableau. Et s’il fait trop chaud, c’est l’occasion de dormir à la belle étoile…
Le jeu du contentement passe par l’acceptation de la réalité et l’exercice de la gratitude qui permettent de focaliser l’esprit sur ce qu’on a plutôt que sur les manques, les déceptions ou les émotions de colère et d’injustice. Une philosophie de vie que je pratique et qui permet toujours de rebondir.
D’ailleurs, pour la petite anecdote, le personnage de Pollyanna a donné naissance à un concept : le pollyannaisme ou biais de positivité. En psychologie, cela désigne une tendance à se souvenir d’éléments plus agréables que désagréables. En d’autres termes, il s’agit de l’aptitude à concentrer son esprit sur les choses positives, tout en ayant conscience des éléments négatifs.