Aujourd’hui, j’ai lu pour vous…
Les dieux voyagent toujours incognito,
de Laurent Gounelle.
Évoquant le poker, Bernard Werber a dit : “ce qui compte, ce n’est pas de disposer de bonnes ou de mauvaises cartes mais de savoir jouer avec les mauvaises”.
Cette citation s’applique parfaitement à la vie d’Alan Greenmor, le héros de ce roman.
Intrigue
Avouons que le destin s’est montré plutôt avare dans la distribution des cartes. Un père qui a fui avant sa naissance, un beau-père alcoolique qui l’a abandonné, une mère hargneuse qui reportait ses ambitions sur lui… À 24 ans, Alan vit à Paris, seul au monde depuis le décès de sa mère.
Timide, introverti, il manque cruellement de confiance en lui et ne sait pas s’affirmer. Évidemment, sa teigne de propriétaire en profite, quant à ses collègues, ils le méprisent ou l’ignorent. Bref ! Le seul point positif dans sa vie, c’est sa petite amie… Enfin, c’était ! Parce qu’elle vient de le quitter, sans explication, en lui laissant un tout petit mot griffonné : “adieu”.
Une existence dépourvue de sens et frappée du sceau de l’injustice… Destin ? Fatalité ? Qu’importe ? Alan a décidé d’en finir avec cette misérable vie. Il compte se jeter du haut de la Tour Eiffel. Sauf qu’a priori, même se suicider en paix n’est pas possible !
Un inconnu l’aborde. Un vieil homme, mystérieux, l’interrompt et lui propose un pacte. Il s’engage à réparer tout ce qui ne va pas dans sa vie en échange de quoi Alan doit placer son destin entre ses mains. En d’autres termes, il devra faire exactement tout ce que l’inconnu demande et s’y engager… comble de l’ironie… sur sa propre vie !
Alan se laisse convaincre. Après tout, qu’a-t-il à perdre de plus ? Dès lors, ses habitudes et routines vont être mises à rude épreuve. Son mystérieux bienfaiteur va le solliciter pour des missions et défis qui l’obligent à sortir de sa zone de confort. Pour quel objectif ? Et bien… Celui de partir à la conquête de sa propre vie bien sûr !
Remarque
Écrivain révélé par l’incontournable best-seller L’homme qui voulait être heureux, Laurent Gounelle déploie ses talents de narrateur dans une deuxième fiction fortement imprégnée de développement personnel. Dans Les dieux voyagent toujours incognito, l’accent est porté sur la sphère professionnelle, la confiance, l’estime de soi, l’assertivité, l’affirmation. Autant de thématiques qui apparaissent progressivement dans une intrigue rythmée par le coaching et la programmation neuro-linguistique. Le tout sur un fond de quête identitaire et accomplissement de soi.
Pourquoi lire ce livre ?
J’ai pour ma part beaucoup apprécié la thématique, à savoir le problème de fond du héros : la confiance et l’estime de soi. Deux éléments qui, lorsqu’ils nous font défaut, peuvent avoir des répercussions désastreuses tant dans la sphère professionnelle que dans les interactions sociales.
Il est très facile de se mettre dans la peau du héros, de s’y identifier car son mal-être provient (entre autres) de blessures que nous portons tous en nous à des degrés d’intensité variables. Il s’agit des peurs de rejet et d’abandon.
Ce roman est certes une fiction mais le personnage de l’inconnu “sauveur” apparaît comme un thérapeute, un coach de vie. Les conseils qu’il prodigue comme les défis qu’il lance invitent à s’interroger sur soi. Et… le lecteur averti, apte à lire entre les lignes, pourra y puiser quelques idées pour lui-même.
À qui je conseillerais ce livre ?
Les dieux voyagent toujours incognito est un roman que l’on pourrait classer dans la catégorie “feel good”, bien-être, développement personnel. L’écriture est simple, fluide, le livre se lit facilement.
Dès lors, je le conseillerais aux amateurs de littérature légère, dans le sens “qui procure du plaisir” et “qui interroge sur soi”. Un ouvrage qui trouve aisément sa place sur une étagère de bibliothérapie.
De par la thématique, je recommanderais ce roman à des personnes confrontées à des malaises professionnels. Pas nécessairement en burn-out, pas avec la volonté de se reconvertir, mais plutôt des personnes qui souhaiteraient trouver un nouvel élan dans ce qu’elles font. Bien entendu, il conviendrait aussi à toute personne se sachant confrontée à des problèmes de confiance en soi et d’affirmation.
Les dieux voyagent toujours incognito de Laurent Gounelle est disponible en poche, aux éditions Pocket. Neuf, il vous coûtera 7,95 euros.
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Je vous souhaite bonne lecture et vous dis à très vite pour de nouvelles découvertes littéraires.
