Aujourd’hui, j’ai lu pour vous…
La théorie des poignées de main, de Fabienne Betting.
Ainsi que le dit la chanson de Disney, “It’s a small world after all”.
Oui, le monde est tout petit. D’ailleurs, connaissez-vous la théorie des poignées de main ? C’est précisément l’objet d’étude du héros de ce roman…
Intrigue
Antoine Cavallero, étudiant en statistiques, se rend à Corfou pour présenter la théorie des poignées de main, le sujet d’étude de sa thèse, à l’occasion d’un colloque.
Devant un auditoire d’éminents chercheurs, Antoine explique que nous connaissons tous quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un… capable de nous relier à n’importe quel individu sur la planète. Selon de savants calculs statistiques, Antoine estime qu’il n’existe que six degrés de séparation entre deux individus vivant aux antipodes sur Terre.
C’est alors que le grand Professeur Denis Metelet le coupe et tourne son travail en dérision. “Cette théorie est absurde, absolument pas scientifique et impossible à vérifier !”.
Piqué au vif, Antoine ne se laisse pas démonter et propose de mettre sa théorie en application. Il défie le Professeur Metelet devant ses pairs et lui demande de désigner n’importe quel individu de son choix, vivant n’importe où sur la planète : il se fera un plaisir de démontrer qu’en six poignées de main, ils peuvent se connecter l’un à l’autre, et ce… sans les réseaux sociaux.
Le Professeur est irrité par l’impertinence d’Antoine. Ainsi il décide de compliquer les règles du jeu. Il lui fournira trois indices : un nom, une date et un lieu de naissance. Il faudra donc qu’Antoine commence par retrouver cette personne puis seulement, prouver qu’il peut se relier à lui.
Ce pari interpelle vivement la communauté scientifique et en particulier, la SSR, la Société des Sciences et des Réseaux, qui se propose de financer et arbitrer le défi.
De retour en France, Antoine reçoit les trois indices : il doit retrouver un certain Chinh Yên Thanh, né à Hô Chi Minh, le 1er février 1972. Dès lors, aidé par son réseau d’amis, il se rend au Vietnam à la recherche de cet inconnu… Il n’a alors pas idée que ce voyage se transformera en une folle aventure humaine autour du monde, avec un compte à rebours très serré.
Remarque
La théorie des poignées de main est le second roman de Fabienne Betting. Pour la petite anecdote, l’auteure s’est inspirée d’une théorie qui existe vraiment. On l’appelle aussi “les six degrés de séparation”. Mise à jour en 1929 par le journaliste et écrivain Hongrois Frygies Karinthy, la théorie des six poignées de main fut ensuite étudiée par le psychologue Stanley Milgram à la fin des années soixante. Toutefois, il n’a pas pu démontrer scientifiquement la véracité de la théorie.
Pourquoi lire ce livre ?
Au départ, ce qui m’a interpelée, c’est le titre du livre. Je connaissais la théorie des poignées de main et j’étais curieuse de découvrir comment elle pouvait prendre place dans une fiction. J’avoue que ce fut une belle surprise.
Ce roman transporte le lecteur dans une sorte de chasse au trésor autour du monde. Le héros, Antoine, jeune chercheur idéaliste, est très attachant dans sa détermination à prouver ses théories scientifiques. L’intrigue révèle un personnage qui s’ouvre à l’inconnu, sort des sentiers battus, et découvre la solidarité dans le contact humain.
À qui je conseillerais ce livre ?
La théorie des poignées de main est un roman agréable et très facile à lire. Il est accessible pour n’importe quel type de lecteur. Je le conseillerais à toutes celles et ceux qui apprécient les énigmes, les quêtes, les aventures.
Sur le plan de la bibliothérapie, il invite le lecteur à s’interroger sur la notion de “réseaux” dans le monde réel. En effet, le héros ne trouve pas de résolution à son problème par l’intermédiaire des réseaux sociaux virtuels, qu’ils soient professionnels ou non. La solution réside dans la réalité, dans le contact humain et dans l’échange réel.
La théorie des poignées de main de Fabienne Betting est disponible aux éditions Pocket. Neuf, il vous en coûtera 6,95 euros.
Je vous donne rendez-vous entre les pages. Mes pensées vous accompagnent au détour des rayonnages. Profitez-en donc pour saluer de ma part votre librairie préféré !
Je vous souhaite bonne lecture et vous dis à très vite pour de nouvelles découvertes littéraires.
